Pour notre plus grand bonheur, Myriam Dahman et Nicolas Digard reviennent avec un troisième album pour les fêtes ! Nous y découvrons l’histoire de la chouette qui avait capturé un éclat de lune dans chacun de ses yeux et dont l’aventure avait été évoquée par le loup dans Le Talisman du Loup.
Comment vous est venue l’envie d’explorer les fonds marins pour ce troisième opus ?
Myriam Dahman et Nicolas Digard Pour chaque conte, nous cherchons à apporter de la nouveauté en explorant un univers différent. Après la forêt nordique
du Talisman du Loup et le bayou de Leina et le Seigneur des Amanites, nous avions envie cette fois d’une aventure sous-marine. L’océan est riche en symboles : c’est un monde magique et interdit qui peut faire écho à celui des morts. Ce nouvel univers, peuplé de coraux, de coquillages et de poissons étranges, ne pouvait qu’inspirer Júlia et donner lieu à des illustrations et une couverture spectaculaires !
Y a-t-il une volonté de mettre la nature au centre de vos histoires ?
M. D. et N. D. Absolument ! Dans nos contes, magie et nature sont étroitement liées. Plutôt qu’un univers à dominer, la nature y est souvent une force vivante, avec laquelle nos personnages apprennent à dialoguer et à coexister.
Vos histoires s’apparentent à des contes classiques traditionnels. Certains vous ont-ils inspirés ?
M. D. et N. D. Nous aimons glisser dans nos histoires des clins d’œil aux contes traditionnels. Le Talisman du Loup s’inspire de fragments du Petit Chaperon rouge
ou de La Petite Sirène, Leina et le Seigneur des Amanites revisite Barbe bleue, tandis que La Sorcière aux yeux de Lune puise dans les contes populaires arabes et les légendes maritimes comme celle du Hollandais volant, ou encore dans le personnage immortel de Kochtcheï des contes russes.
Comment écrivez-vous à quatre mains ?
M. D. et N. D. C’est un processus assez intuitif ! On part souvent d’un début d’histoire sans forcément en connaître la fin. L’un écrit une première version, l’autre la réécrit et on échange ainsi jusqu’à trouver un équilibre commun. Le résultat final est toujours très riche.
Comment se passe votre collaboration avec Júlia Sardà ?
M. D. et N. D. Avant d’entamer l’écriture, nous discutons avec Júlia pour connaître ses envies du moment. Júlia a un don pour créer des univers riches, fourmillant de détails. Comme nos trois contes font partie d’un même univers, Júlia fait des parallèles, des citations dans ses illustrations. Dans chaque livre, on retrouve des compositions, des détails qui renvoient aux autres.
Les contes de Myriam Dahman et Nicolas Digard n’ont rien à envier aux plus grands classiques ! Après avoir exploré les forêts du Nord puis les berges, sous terre, d’une rivière à l’ouest, ils nous emmènent loin, très loin au sud, à la rencontre d’une sorcière, la Chevêche, capable de voir la vérité. Un soir, une inconnue frappe à sa porte, rompant ainsi sa solitude. Afin de délivrer sa nouvelle amie du Peuple de la Mer, la Chevêche est prête à tout et même à plonger dans les abysses. Sublimé comme toujours des somptueuses illustrations de Júlia Sardà, La Sorcière aux yeux de Lune, conte intemporel, fascine et envoûte.