Sacrées sorcières

Quand Grand-Mère lui révèle que les vraies sorcières existent, qu’elles évoluent partout dans le monde et qu’en plus, elles sont très difficilement reconnaissables, son petit-fils est effrayé. Et tout à fait terrorisé quand il se retrouve enfermé dans la salle de bal d’un hôtel avec deux cents d’entre elles. Mais Grand-Mère est là et tous deux vont tout faire pour stopper leur affreux projet de décimer les enfants ! Depuis sa parution, cette histoire a passionné des milliers de lecteurs dans le monde, notamment Pénélope Bagieu dont c’est l’un des livres préférés. Pour son adaptation en bande dessinée, elle a repris toutes les grandes lignes de l’histoire – les héritiers de Roald Dahl ont d’ailleurs tout relu au fur et à mesure de son avancée, mais elle a inséré son humour et aussi une touche féministe. Ainsi, elle a créé une mamie rock’n’roll à la coiffure laquée d’une belle couleur parme et qui n’est pas contre l’accès des casinos aux enfants ! Son petit-fils arbore casquette, baskets et sac à dos et va rencontrer, au cours du récit, non pas un garçon de son âge, comme dans le roman, mais une fille. Pénélope Bagieu a en effet choisi de transformer un personnage masculin secondaire en une fille qui a du répondant et de bonnes idées. Ensuite, elle a replacé les sorcières dans leur contexte historique qui n’est pas contenu dans le texte d’origine – mention spéciale à la page en début de volume qui parle de la chasse aux sorcières ! Pénélope Bagieu a réuni dans cet album généreux de 300 pages une mamie au grand cœur fan de blackjack et fumant le cigare, un petit-fils attachant qui se fait une véritable amie et une tribu de sorcières dont les faciès nous resteront longtemps en tête. En bref, cette adaptation du classique de Roald Dahl est un brin culottée et parfaitement géniale !