Sirem et l'oiseau maudit

Orpheline rescapée de la destruction de la cité d’Argent lors de la guerre des astres, Sirem est une « déconstellée », vaincus sans droits et opprimés par le régime de la Constellation. Elle a eu la chance d’être sauvée par Ziri, ancien général de l’armée royale devenu son mentor, qu’elle aide à entretenir sa bibliothèque. Quand celui-ci est arrêté par les Veilleurs, soldats du régime totalitaire en place, elle n’a d’autre choix que de fuir. Bien décidée à sauver son maître, elle entame alors une quête qui la conduira jusqu’aux confins du pays, guidée par une prophétie énigmatique et des compagnons de route étonnants. Mais à qui peut-elle se fier ? Qui est Tanit, cette femme transformée en faucon par un sortilège qui lui propose un dangereux marché ? Dans un monde de fantasy hyper construit qui se dévoile peu à peu, ce récit initiatique flirte avec le conte avec une forte inspiration orientale. La magie est omniprésente et les péripéties s'enchaînent avec pour points forts des personnages fouillés et complexes : une jeune fille en quête de son passé, une princesse maudite, un jeune sorcier passionné de couture et un jeune orphelin ingénieux. Ils s’interrogent et se remettent en question face à un monde qui les rejette. L’écriture de Yasmine Djebel est fluide, très agréable et son histoire est riche, autant dans son contexte politique que dans les intentions souvent cachées des protagonistes qui occasionnent de très nombreux rebondissements. Elle puise son inspiration des contes et traditions berbères. C’est original et dépaysant. Premier roman de cette jeune autrice, il est le lauréat du concours imaginaire organisé par la maison d’édition Rageot et Babelio en 2021. À noter cette sublime couverture, signée D’Zant, mettant en lumière l’héroïne farouche et déterminée qui correspond parfaitement à l’histoire.