3e / LYCÉE
Dans une ambiance entre Mad Max et La Nuit du chasseur, Philippe Lechermeier joue avec nos nerfs et les codes du cinéma américain en nous embarquant dans un road trip dystopique, intense et atypique.
Sauterelle venait tout juste de quitter sa Bretagne pour signer un contrat de joueuse professionnelle au sein de l’équipe féminine de football des Celtics de Glasgow quand un phénomène inexpliqué, baptisé Helter Skelter, a renversé la terre. Comme si pris dans une attraction de fête foraine, le monde s’était retrouvé la tête à l’envers : des millions de personnes arrachées de chez elles du jour au lendemain sans qu’aucune communication ne soit plus possible. Sauterelle, dans son malheur, aurait pu être débarquée au Bahamas ou sur une immense plage de l’Atlantique. Seulement voilà, Helter Skelter est joueur et Sauterelle se retrouve en un fragment de seconde déplacée à Anchorage, en Alaska. Une ville totalement perdue que même le soleil semble avoir oubliée. Sauterelle a trouvé refuge dans un mobil home abandonné et déglingué, et survit en compagnie d’une meute de chiens, dans une ville à moitié détruite. Elle tue le temps en participant à des match de foot improvisés avec d’autres adolescents, originaires d’Anchorage ou comme elle, déplacés par Helter Skelter, retrouvant le plaisir d’enfiler des crampons, malgré les plaques de glace et les touffes grisâtres qui font office de pelouse. Un jour, son amie Vanish lui annonce que l’ex-entraîneuse de West Anchorage et son directeur sportif sont de retour, prêts à remonter l’équipe des Wolverines et relancer le championnat de l’Alaska Super League. Pour Sauterelle, la perspective de retrouver sa vie d’avant le chamboulement, de s’entraîner à nouveau régulièrement, de retrouver les défis d’un nouveau championnat et d’affronter chaque semaine une nouvelle équipe est inespérée. Un espoir qui vire au cauchemar quand Sauterelle est piégée et recrutée à son corps défendant par une grande équipe américaine. L’enfer peut commencer.